Les professionnels de la filière bois sont unanimes : la forêt française qui couvre 16 millions d'hectares, soit 30% du territoire national, n'est pas en bonne santé. Les conditions climatiques, l'accroissement de la demande en bois et l'insuffisance des investissements publics ne garantissent plus la forêt de demain. Explications.
Entre havre de paix...
L'espace français est le 4ème massif européen. 75% de la surface est détenue par des millions de propriétaires privés au côté de l'Etat qui gère les forêts domaniales. 126 essences sont recensées en France. L'action de ces propriétaires participe directement à la biodiversité, à la qualité des sous-sols et à la préservation des cours d'eau.
...et production économique
450 000 emplois sont liés à l'industrie du bois et font de cette filière l'un des principaux débouchés économiques. Paradoxalement, la France est mauvaise élève en matière de reboisement : seuls 70 millions d'arbres ont été plantés en 2013, contre 140 millions en 1990.
En 2010, Laurent Denormandie, président de la Fédération Nationale du Bois affirmait que "Si on ne ne plante pas, il n'y aura pas de forêt demain. La France n'a pas l'ambition de planter ses forêts parce qu'elle les laisse se gérer toutes seules".
Sècheresse, tempêtes, inondations, attaques d'insectes sont autant de facteurs dévastateurs
La hausse des températures liée aux activités humaines entraîne un effet de "stress hydrique" sur certaines essences qui leur assure une mort programmée. Les tempêtes de 1999 et 2009 ont fortement blessé la forêt française et à ce jour, seuls 30% ont été reboisés. Si les doux noms de scolytes, sténographe, cynips ne vous disent rien, pour les experts de la filière bois ils représentent des ennemis durables.
Investir et planter de nouveaux arbres est à la fois bénéfique pour une filière bois rentable comme pour la bio-diversité durable.
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